Écoresponsable et minimaliste : comment agir au quotidien ?

Tout d’abord, qu’est-ce que le minimalisme ?

Le minimalisme est une consommation consciente et raisonnée au quotidien.
Né dans les années 60, en réaction aux excès de la société de consommation le mouvement s’est étendu jusqu’à devenir un mode de vie, adopté par des personnes en quête de sens.
Pendant que certaines personnes accumulent les objets et ont bien du mal à accepter de s’en défaire, les minimalistes choisissent de vivre uniquement avec des objets qui répondent à leurs besoins réels.
L’objectif est de s’alléger. C’est en fait affirmer que le bonheur ne se trouve pas dans l’acquisition de biens matériels. Cela demande une autre lecture de ses besoins que celle que la société de consommation nous crée avec un sentiment de manque. La voie du minimalisme nous aide à accepter ce vide et à ne pas chercher à le combler.
Faire de la place chez soi est d’une certaine manière aussi une façon de s’ouvrir à la nouveauté, à l’autre, à l’écoresponsabilité.
Une nouvelle liberté peut alors émerger, en harmonie avec soi et avec l’environnement.

 

Un lien avec l’écologie

La démarche minimaliste a un lien direct avec une démarche responsable pour notre environnement. En effet, ce mode de pensée a compris qu’il n’est plus possible de surexploiter les ressources de la planète sans nous mettre volontairement en danger. Ce mode de vie pèse moins sur les ressources de la planète. Il ne s’agit pas de ne plus consommer, mais de consommer autrement et en réfléchissant à nos actes du quotidien. Le minimalisme a conscience de la roue de la consommation, ce qui permet de découvrir des alternatives plus durables et faire des achats de qualité lorsque le besoin se présente. Minimalisme et éco-responsabilité ne sont pas des termes synonymes, mais ils intègrent que nous avons un impact direct sur la consommation et que nous pouvons agir.

Les bienfaits directs d’un mode de vie minimaliste

Les bienfaits d’un mode de vie minimaliste sont nombreux. Premièrement, désencombrer son intérieur permet de se désencombrer soi-même, d’avoir plus de joie disponible, car la vie est alors centrée sur l’essentiel, notre essentiel. Il y a moins de choses à retenir, à entretenir au quotidien. Les économies sont rapides ! Le coût de la vie baisse, la vie devient plus simple lorsque nous vivons uniquement avec les objets qui sont adaptés à notre quotidien.

Comment agir au quotidien pour notre environnement tout en étant dans une démarche minimaliste ?

Comme disait Lao-Tseu, “Un voyage de mille kilomètres commence par un premier pas.”

Trier
Triez par pièce, catégorie d’objet, zone de lieu de vie : êtes-vous vraiment attaché(e) à tout ce que vous possédez ? Si non, comment leur donner une seconde vie ?
Le don.
Le recyclage. Les organisations caritatives comme Emmaüs prennent les objets de décoration, la vaisselle, les livres, les vêtements…
La revente via les sites marchands. Le Bon Coin ou Vinted sont des plateformes où vous pouvez aussi revendre vos affaires.

Quels en sont les avantages ?

Arrondir ses fins de mois, de réinvestir dans d’autres achats conscients pour notre planète.
Produire moins de déchets : en prolongeant la durée de vie des objets que nous avons : il aurait pu finir sa vie dans la poubelle, sa vie continue auprès de quelqu’un d’autre.
Permettre à quelqu’un d’autre de ne pas acheter du neuf, d’économiser des ressources nécessaires au traitement du déchet : double économie, double sauvetage de planète.
Générer un nouveau système d’économie locale.

Acheter en conscience

Attendez 30 jours avant de faire un achat conséquent.
Ayez un budget et respectez-le.
Achetez des produits de seconde main : le site Etsy propose d’acheter des objets de seconde main, vintage, fait main, unique à chacun.

 

Le numérique, un autre facteur important

 

Le minimalisme ne touche pas que les possessions matérielles. Quand avez-vous fait un tri dans vos mails pour la dernière fois ? Et dans les listes auxquelles vous êtes abonné(e) ?
Le téléphone, l’ordinateur sont des lieux auxquels nous ne pensons pas, mais qui sont souvent très encombrés. Le tri se fait globalement de la même manière que pour le reste : vider la boîte des spams, se désabonner des newsletters inutiles. Cela permet une économie d’énergie et de place dans votre boîte mail. Vous pouvez faire de même pour les applications : les réseaux sociaux (Facebook, Instagram…) sont tous accessibles via un navigateur Internet.

 

Comme nous aimons le répéter chez Asteraé, “Les petits ruisseaux font les grandes rivières”, devenir minimaliste est un cheminement qui demande du temps et des petits gestes au quotidien. Le colibri tout seul, avait peu de chances d’éteindre un jour l’incendie. Cependant, le colibri avec tous ses amis, ils ont peut-être une chance, goutte par goutte, de contrôler le feu. Ça peut sembler insignifiant d’adopter des gestes plus durables, à notre niveau d’individu sur notre immense planète. Mais mettez ces petites choses bout à bout. Si chacun modifie un peu ses habitudes, sans se brusquer, sans tout révolutionner, beaucoup de choses peuvent bouger. Continuez à semer des graines dans votre quotidien, et la Terre vous remerciera tôt ou tard.

 

Vous souhaitez en apprendre davantage sur une démarche éco-bienveillante ?

Nos événements

Si vous souhaitez en apprendre davantage sur ce thème les blogs suivants pourront vous aider : Vivre avec moins et Wild Wild Waste

Un excellent podcast qui aborde le minimalisme de l’être et de l’apparat, je vous conseille : Simple & cité

Rédigé par Aude Tanguy, dans le cadre de son stage en 2019