Réchauffement et changement climatique
Le réchauffement climatique provoque le changement climatique. Le réchauffement est le fait que les températures augmentent alors que le changement est plus large. Il intègre également les vents, les précipitations, la longueur des saisons, ainsi que la force et la fréquence d’événements météorologiques extrêmes …
En complément, les impacts anthropiques, générés par l’activité humaine, ne se limitent pas au changement climatique. Il y a aussi la pollution de l’air, de l’eau et des sols, l’atteinte de la biodiversité, ainsi que l’épuisement des ressources naturelles.
Spécificités des territoires
Chaque territoire a ses particularités, c’est d’ailleurs pour cela que certaines solutions fonctionneront très bien quelque part et moins bien ailleurs.
Il est donc préférable avant tout lancement d’un projet d’avoir une bonne CONNAISSANCE de son territoire. L’utilisation de la matrice SWOT est idéale car elle consiste à identifier les forces et faiblesses du territoire, ainsi que les menaces et opportunités. Les modes de vie sont également à prendre en compte pour conduire un changement pérenne, en identifiant les contributions utiles de chacun pour l’écologie et en évitant « la dictature du climat ». Bien connaitre son territoire permet la mise en œuvre d’actions performantes.
Nous pouvons voir qu’il y a des DISPARITÉS entre les territoires, certains sont plus impactés que d’autres par le changement climatique : inondation, sécheresse, cyclone, … C’est d’ailleurs, souvent les territoires les plus touchés qui mettent en œuvre en premier des actions curatives, correctives et préventives. Notant que ces événements affaiblissent principalement les activités économiques liées à la Terre (agriculture, sylviculture, pêche, …). L’impact de ce changement n’est donc pas le même : entre les pays en voie de développement et les pays développés, entre les bords de mer et intérieurs des terres, mais aussi entre les campagnes et les villes ; puisqu’ils n’ont pas les mêmes besoins et les mêmes moyens ! Chaque territoire a donc ses propres enjeux environnementaux.
Les territoires étant inter-reliés et interdépendants, il est également important d’être dans une dynamique de COOPÉRATION (et non de compétition). Si un territoire a une ressource en abondance qu’un autre a en rareté, autant jouer la carte de la complémentarité !
Atténuation ET adaptation
Atténuation et adaptation ne sont pas antinomiques.
L’ATTÉNUATION consiste à mettre en œuvre des actions pour réduire le changement climatique. Par exemple, si un territoire est très ensoleillé (force), il est judicieux de recourir aux énergies renouvelables solaires (opportunité) et donc d’atténuer la pollution des sols par des déchets radioactifs provenant des centrales nucléaires (menace).
L’évidence est que nous entrons dans une nouvelle ère et que nous allons devoir faire preuve d’ADAPTATION. S’adapter, c’est faire preuve de résilience en surmontant une difficulté et en faisant preuve d’agilité. Par exemple, le fait de réaliser des maisons sur pilotis (opportunité) en bord de mer (faiblesse) permet de s’adapter à la montée des eaux (menace) avec le savoir-faire dans le BTP (force).
L’adaptation nécessite de l’anticipation et pour cela la récolte de données fiables est primordiale. Ces données permettent de mesurer et d’établir des algorithmes de prédiction grâce à l’intelligence artificielle. D’où l’importance de la mise en place de capteurs en entrée, à l’intérieur et en sortie du territoire pour bien connaître son « métabolisme ». Attention, à l’usage de ces données, celles-ci doivent être utilisées pour rendre service aux citoyens, concept clé de la « smart city ».
La prise en compte des émissions intérieures ainsi que des importations et des exportations permet d’avoir une vision complète des impacts environnementaux du territoire. Cela est similaire à la prise en compte des impacts d’un produit sur l’ensemble de son « cycle de vie », de l’extraction des matières premières à sa fin de vie, en passant par sa fabrication.
Adaptation ne veut pas dire être fataliste et arrêter les initiatives pour atténuer le changement climatique mais de s’adapter tout en atténuant. Le nec plus ultra est donc lorsque l’adaptation contribue à l’atténuation, c’est-à-dire lorsque l’opportunité permet une réduction des impacts environnementaux. Par exemple, la végétalisation des villes permet de s’adapter à l’augmentation de la chaleur de par l’humidification et la fraîcheur qu’elle génère, mais cela permet également d’atténuer le réchauffement climatique grâce aux puits de carbone créés et à la réduction de l’utilisation de climatiseurs.
Pour conclure, « pensons global et agissons local » pour atténuer et s’adapter au changement climatique !
Rédigé par Sandrine Garcia, dans la continuité d’une MasterClass animée par Xavier Normand