La culture
Notre planète est habitée par 7,7 milliards d’individus, ayant chacun sa propre culture.
La culture est, selon le sociologue québécois Guy Rocher, « un ensemble lié de manières de penser, de sentir et d’agir plus ou moins formalisées qui, étant apprises et partagées par une pluralité de personnes, servent, d’une manière à la fois objective et symbolique, à constituer ces personnes en une collectivité particulière et distincte. »
Geert H. Hofstede, chercheur néerlandais, a réalisé une étude dans les années 80 auprès des filiales d’IBM implantées dans plus de 50 pays. Celle-ci lui a permis d’identifier différents profils culturels au travers des 6 dimensions suivantes :
L’engagement et les comportements face aux enjeux environnementaux sont donc différents d’une culture à l’autre. Il est primordial de comprendre la culture de l’autre, pour identifier ses leviers d’influence afin de l’accompagner au mieux dans le changement.
Certains individus passent à l’action si la solution est imposée au travers de lois, certains sont motivés par des actions qui servent la communauté, certains ont une plus grande liberté d’expression, certains sont paralysés face à l’inconnu alors que d’autres innovent, certains sont motivés par le gain économique à Court Terme alors que d’autres sont soucieux de ce qu’ils laisseront aux générations futures, …
La démarche menée lors des accords de Paris semble judicieuse car elle a permis la prise en compte des différences entre pays, économiques mais aussi culturelles finalement. En effet, chaque pays s’est engagé sur ses propres efforts pour limiter l’élévation de la température à 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels. Maintenant, place à l’action puis au bilan …
Remarque : proximité géographique ne veut pas forcément dire proximité culturelle ! Nous avons évidemment des différences culturelles entre pays, mais également au sein d’un même pays.
Le leadership interculturel
Interculturalité et acculturation
L’interculturalité est le fait d’interagir avec différentes cultures dans le respect mutuel. Elle consiste donc à comprendre l’autre et à accepter ce qu’il est. Ces interactions peuvent mener à de l’acculturation, c’est à dire à des changements de sa culture initiale. Aujourd’hui, avec l’apogée d’internet, ces interactions n’ont plus de limite !
Nous pouvons voir que des phénomènes d’acculturation s’opèrent. Par exemple, des méthodes nord-américaines arrivent dans nos entreprises pour une meilleure performance économique, ainsi que des croyances venues d’Inde dans notre vie privée pour plus de bien-être (ex. : yoga, méditation, …), etc.
Une acculturation environnementale peine à émerger. Prendra-t-elle toute sa puissance uniquement lorsque notre survie en dépendra ?
Les outils du leadership interculturel
Quelle est la différence entre management et leadership interculturel ? Le management consiste à faire faire quelque chose à quelqu’un parce que cela doit être fait, alors que le leadership consiste à faire faire quelque chose à quelqu’un par envie et sans contrainte.
L’assertivité, capacité à s’exprimer sans heurter l’autre, est clé.
Notre leadership se joue au quotidien, avec toutes les personnes avec lesquelles nous interagissons et que nous souhaitons amener à une vie plus éco-bienveillante. Comme cela n’est pas toujours évident, il existe des outils qui peuvent nous aider à questionner, comprendre, s’organiser et convaincre.
Questionner avec la méthode SPIN
Elle consiste à écouter l’autre pour identifier la Situation dans laquelle il est, le Problème qu’il rencontre, ce que ce problème Implique et le Gain attendu lorsque le problème sera résolu.
Comprendre avec l’analyse PESTEL
Elle permet d’analyser un marché, un pays selon différents axes : politique, économique, social, technologique, écologique et législatif. Elle consiste à identifier les axes qui seront des leviers et ceux qui seront des freins, ainsi qu’à définir différents scénarios pour notre projet. Elle permet d’assurer une adéquation projet/marché.
S’organiser avec le GANTT
Il permet de gérer son projet en planifiant les tâches à mener avec notamment une notion de priorisation (ex. : « MOST », « SHOULD », « COULD HAVE » et « WOULD »).
Convaincre avec le DEPA
Il consiste à :
- Décrire des faits indiscutables, ex. : « Martin a fait tomber la pile de dossier » et non « Martin est maladroit » (opinion).
- Exprimer des sentiments utiles, de parler d’émotion sans être dans l’émotion (intelligence émotionnelle), ex. : « je suis inquiète » et non « tu m’inquiètes ».
- Proposer des solutions et/ou demander à l’autre qu’il en propose. L’implication de l’autre dans le choix de la solution permet sa meilleure appropriation.
- Exposer les avantages de la solution pour l’autre, pour soi, pour l’équipe …
- Demander à l’autre ce qu’il en pense.
Ces outils peuvent être utilisés à bon ou mauvais escient, pour servir un intérêt individuel ou collectif, … Ceci est à la main de chacun, qui les utilisera en fonction de la perception qu’il a de sa propre existence, de sa réalité. Exerçons notre leadership pour une prise de conscience environnementale !
Rédigé par Sandrine Garcia, dans la continuité d’une MasterClass animée par Aurélie Mollier